Jour 7 : Lundi 19 Juin 2017 #MAROC

Petit-déjeuner ! (Ouais cette journée commence directe avec un point d’exclamation!). En même temps, c’est un petit déjeuner qui mérite un point d’exclamation, aujourd’hui le gâteau c’est un marbré au chocolat ! (eh oui, presque tous les jours il y avait une petite nuance!).

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Une fois qu’on a bien mangé, on part à l’aventure hors de Marrakech et par un moyen de transport qu’on n’a pas trop utilisé : les bus qui circulent à travers la ville.

Aujourd’hui, on veut aller dans la vallée de l’Ourika, voir les montagnes, la rivière… Un peu de nature et de jolis paysages quoi !

Pour s’y rendre, on prend le bus 25 (mais le 251 s’y rend aussi au niveau d’une longue rue (Sidi Mimoun) qui fait un peu office de gare routière, juste à côté de la mosquée de la Koutoubia. Il y en a assez souvent, toutes les 25-30 minutes je crois.

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C’est cool ce n’est pas cher, on paie 7,5 dirhams chacun (75 cents) et c’est parti pour une demi-heure de bus ! Bon là nous on pense descendre au terminus mais apparemment, il n’y aurait pas de terminus car une gentille madame me tapote sur l’épaule et nous dit qu’on doit descendre ici. Que c’est ici que les touristes descendent en général et que les taxis pour aller à Setti Fatma sont à cet endroit.

A la base on ne voulait pas forcément aller jusqu’aux cascades mais bon, si le bus ne s’arrête jamais, autant descendre ici. Un peu bêtement, on pensait qu’en prenant le bus pour aller à Ourika ça suffisait pour être dans les montagnes et la vallée, mais en fait non. Ici c’est la ville, ce n’est pas très beau, il n’y a rien de bien intéressant.

On va donc vers les taxis, voir combien ils ont à proposer pour aller aux fameuses cascades. On a une première offre pour un taxi entier (donc 6 places) à 60 dirhams. Comme clairement, c’est trop cher pour nous deux (et puis comme des gros malins on n’a pas emmené beaucoup d’argent donc à ce tarif là, on n’a pas de quoi rentrer) on demande si c’est possible pour 10 dirhams chacun. Du coup le chauffeur nous emmène vers un autre taxi et nous dit d’attendre ici. En fait, on attend que le taxi se remplisse quoi. Petit à petit, d’autres personnes arrivent et au bout de 10-15 minutes, le petit taxi s’embarque sur les routes montagneuses chargé de 6 passagers. Je vous avoue qu’à 4 derrière, on est plutôt serré. Mais c’est marrant et il y a aucun autre touriste donc c’est cool, on se sent bien immergé dans l’ambiance locale. Et puis on voit que les locaux paient le même prix que nous, donc, on se fait pas avoir, et ça, c’est vraiment très cool.

Sur le bord de la route, on peut apercevoir quelques dromadaires accompagnés de leurs propriétaires en train de somnoler dans l’attente de clients potentiels.

Petit à petit, les montagnes grandissent, deviennent de plus en plus hautes et majestueuses. Au centre de la vallée, un torrent à l’eau claire serpente près de la route. On peut apercevoir de nombreux ponts de fortunes qui permettent d’accéder à des restaurants qui en bordent les berges.

Après une heure de route, on arrive dans un petit village. À un moment le taxi ralenti, quelqu’un avec un chapeau blanc monte à l’avant. Le taxi continue sur quelques mètres puis nous dit que c’est ici. On paie, descend, et aussitôt le mec au chapeau blanc nous saute dessus. Il veut nous emmener aux cascades (et pas gratuitement comme vous pouvez vous en douter!). On s’en était mais alors pas du tout douté en le voyant monter (en fait c’est ironique mais à l’écrit je sais pas si on peut bien s’en rendre compte. Bref c’était évident comme un nez au milieu d’une figure. Ou qu’une épine sur un cactus. Ou qu’une tortue avec une carapace. Bref. Reprenons.) !

Et là commence un long moment de négation. Car d’abord, on dit au monsieur au chapeau non. Puis on dit non à une autre personne quelques mètres plus loin. Puis encore une autre. Et encore. C’est vraiment lassant quand même. On arrive à s’éloigner un peu de tout ce troupeau de guide et on cherche un coin tranquille pour manger près du torrent. On traverse le centre du petit village (qui n’a rien d’exceptionnel) puis on va marcher le long du torrent. On se rend compte que quelqu’un nous suit. Super, même quand on n’est pas à Marrakech on se fait suivre. Mais un mec trop chelou en plus, peut-être 14 ans, un tee-shirt bleu (ouais ok la couleur de son tee-shirt n’a aucune importance mais de loin on le voyait bien du coup). On avance, il avance aussi. On s’arrête, il s’arrête. Et puis il nous regarde. Après quelques minutes, et comme on s’éloignait de plus en plus du village à la recherche de l’absence de toute âme humaine, il s’est quand même arrêté.

Le long du torrent, on peut apercevoir des groupes d’enfants en train de se baigner et des femmes en train de faire leur lessive dans le fleuve. Il y a aussi des tapis en train de sécher sur les gros galets gris.

Ah et il y a aussi un mec au tee-shirt bleu qui vient vers nous. Et qui nous suit. Ah mais non, ce n’est pas le même ! Aujourd’hui les mecs en tee-shirt bleu sont particulièrement casse-pied n’empêche. Le vieux monsieur au tee-shirt bleu continue de nous suivre, c’est flippant. Surtout qu’on a enlevé nos chaussures et traversé le torrent. Ah bon ? Il enlève aussi ses chaussures et il traverse le torrent ? Il est motivé dit donc. Il nous propose lui aussi de nous emmener aux cascades. Sympa, au moins lui il n’insiste pas et il s’en va. Bizarre vu la ténacité avec laquelle il nous avait suivis.

On peut ENFIN manger tranquillement, apprécier le beau temps et l’eau fraîche qui est une vraie bénédiction sous cette chaleur.

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Après, on se demande quoi faire. C’est bête d’être venu jusqu’ici sans aller voir de cascade. Mais est-ce qu’on a vraiment envie de retourner au village où on va se faire harceler ? Pas trop… Et on n’a pas non plus envie de payer 20 euros pour qu’un mec nous montre où se trouve le sentier… Surtout que bon, on veut juste aller à la première cascade, les six autres on a vu que le chemin n’était pas évident et on n’est pas chaussé en conséquence.

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Finalement on retourne dans le village et on cherche d’où le sentier doit partir. On a de la chance, un groupe de quatre touristes vient de prendre un guide qui les fait traverser le torrent sur un petit ponton… Tiens donc.

Au début, on les suit un peu puis comme ils s’arrêtent pour boire un truc, on les dépasse et continue tout seul. En fait le sentier n’est pas difficile à suivre une fois qu’on a compris que toutes les cabanes et que tous les étals le longent. C’est assez bizarre de marcher vers des cascades en traversant des étales de bijoux, fossiles et autres babioles. À certains endroit, des ingénieux systèmes utilisant l’eau du torrent servent à refroidir des bouteilles de soda.

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Pour vous donner une idée de l’entrée du sentier… C’est le petit pont au ras de l’eau après le truc vert

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En 20-25 minutes, on arrive à la cascade. On se pose à côté. Il y a de l’ombre et il fait frais, c’est agréable. Le Gazou voit une grande paroi rocheuse, alors comme une gazelle (ou plutôt comme un cafard), il l’escalade et découvre en haut une autre cascade. Comme elle n’est pas trop accessible, elle ne doit pas faire partie des sept mais il est fier de sa trouvaille.

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La première cascade

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La cascade cachée

Comme l’après-midi est bien entamé et qu’il nous reste de la route pour rentrer à Marrakech, on redescend.

On prend le même taxi pour le retour. Une fois à Ourika, on hésite entre prendre un bus ou un taxi. En passant devant un groupe de chauffeur, on en profite pour demander les prix pour aller à Marrakech. 10 dirhams. À peine plus cher que le bus, super ! Pareil on attend que le taxi se remplisse et direction Marrakech !

En arrivant, comme on avait épuisé notre stock d’eau, on meurt de soif ! En passant sur la place Jema El Fna, on en profite pour se prendre un petit jus d’orange. Au final, le vendeur nous fait goûter un cocktail qu’il a préparé (gratuit!) et comme on trouve ça bon, il nous en sert deux verres. C’est un mélange de jus d’orange, de fraise et de pastèque. C’est un peu sucré, mais bien frais et rafraîchissant. C’est un peu plus cher qu’un simple jus d’orange (10 dirhams) mais très bon !

Le soir, on va manger autre chose que des couscous ou que des tajines (on sature un peu de manger toujours la même chose) ! Du coup on va au Earth Café, un restaurant végétarien et végan. On est surpris de découvrir un restaurant immense… et désert. À part deux autres personnes, c’est vide. L’endroit est sympa pourtant, avec ses trois étages, ses petites salles, ses grandes tables et ses poufs.

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On commande deux jus (20 dirhams chacun) : orange-betterave-gingembre et orange-concombre. Les saveurs sont originales et les goûts bien là. Après j’avoue que mon grand verre de jus de betterave j’ai eu du mal à finir, ça devenait un peu écœurant vers la fin.

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En plat je prends un burger végétarien (7 dirhams) à base de pomme de terre, légumes de saison, lentille et sauce mangue et noix de coco et le Gazou un feuilleté (70 dirhams aussi) rempli de courge, poivron, ricotta et une sauce à la cannelle et à l’orange. Le burger, c’est une vraie tuerie. En vrai c’est plus deux galettes sur un lit de légumes, mais c’était vraiment super bon. Le feuilleté est sympa aussi. On comprend vraiment pas pourquoi il y a aussi peu de monde, mais tant mieux, on a le resto juste pour nous !

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Après cette longue journée, on va se coucher et se préparer à vivre de nouvelles aventures le lendemain !


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